Pour cette première de janvier, nous aurons la chance d'avoir avec nous Julien Brygo, pour discuter de ces deux documentaires, présent à la Maison de quartier La Timonerie (Dunkerque) !
On y parlera luttes sociales & happy meals !
Glasgow contre Glasgow // 22' En 2008, l'OMS publiait un rapport selon lequel la différence d'espérance de vie, selon que l'on est né dans un quartier riche ou un quartier pauvre de Glasgow atteignait vingt-huit ans. Une donnée susceptible de provoquer un tremblement de terre social. Mais qui n’a provoqué qu'un soupir las et un concert de bonnes intentions philanthropiques. Dès lors, comment vivre riche dans une ville de pauvres ?
Marseille VS MC Donalds // 54' Après le ministère américain de la défense, l’armée chinoise et les supermarchés Walmart, la chaîne de fast-food McDonald’s est le quatrième employeur au monde : près de 2 millions de personnes dans plus de cent pays turbinent chaque jour pour le compte du clown Ronald. L’enseigne aux arches dorées emploie quasiment 80 000 personnes en France et est devenue en quarante ans le premier employeur des jeunes. Son modèle : la franchise (les royalties et les loyers), le CDI à temps partiel et la guerre aux syndicats. À Marseille, niché au cœur des quartiers nord, le restaurant de Saint-Barthélemy va à l’encontre du modèle social dominant de McDonald’s. Les 77 salariés y travaillent pour beaucoup depuis plus de vingt ans. En 25 ans de Big Mac, les salariés (au nombre de 370 si l’on considère l’ensemble de l’unité économique et sociale de six restaurants) ont réussi à conquérir des droits inédits au sein du groupe. L’équipe syndicale du restaurant, emmenée par Kamel Guémari, délégué syndical (Force ouvrière) aux vingt ans d’ancienneté, est même parvenue à exporter son savoir-faire au-delà des frontières de leur quartier enclavé, ce qui est intolérable pour McDonald’s. Ce film retrace la guerre que McDonald’s France a déclarée à son bastion syndical marseillais. Il tente de montrer comment des salariés solidaires, armés du code du travail et d’un avocat de combat, peuvent lutter pour un travail digne à l’intérieur du carcan de la première chaîne de fast-food au monde, qui n’a pas encore fait la part belle à l’ubérisation. Il montre aussi que la hantise du patronat est toujours la même : que les salariés s’approprient leur travail et l’organisent comme ils l’entendent.
Où ? Maison de quartier de la TImonerie - Rue André Malraux à Dunkerque
Quand ? Vendredi 28 janvier à 19 h
Gratuit, sur réservation au 0328596939
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